Le passé se répète. Souvent. Il faut alors rompre la chaîne. Si l'un ne peut
parler alors, le conteur doit conter. Parfois, il faut prendre des airs de
conte, comme une histoire qui ne serait pas sienne afin de l’extraire de soi.
C’est une histoire à sens unique car ceux qui pourraient en parler n’en
parleront pas, et ceux qui ne le peuvent pas, par non connaissance de certaines
pratiques, auront du mal à y croire. Il
est souvent mieux de faire table rase d’un passé douloureux, l’esprit finit par
s’enliser dans une douleur dont il n’arrive plus à apercevoir ni le
commencement ni la fin. Si le sentiment d’injustice persiste, du moins, ne plus
s’en faire le bourreau… de sa propre existence, du moins… La vérité sera
ailleurs, et l’être sera libéré de ses chaînes.
En l’écrivant, aucune accusation ne sera faite. Ni les personnes citées. Cet
espace n’est pas un tribunal, du moins, telle que la société l’entend. Il est
l’espace de la libre expression. Il n’est pas exhaustif, il ne peut l’être,
n’ayant pas toutes les connaissances nécessaires. Les sources ne seront pas
citées, vous pouvez les retrouver par simple recherche Internet. Il est ma
façon de clore un chapitre. Que cela plaise ou non, ce n’est pas le but
recherché que de plaire, ceux qui passent leur vie à chercher à plaire aux
autres passent à côté de leur vie. Tout comme ceux qui ressassent leur passé,
sans cesse… Le fait est que j’ai vécu différentes choses qui n’ont pas été
« punies », bien, alors, il faudrait donc que je m’en fasse la guerrière
toute mon existence ? Ce n’est pas possible, et on le sait bien.
Cependant, parfois, l’esprit a du mal à tourner une page, quand les blessures
se répètent au même endroit… Tout aussi paradoxalement, cela ne peut que
pousser d’autres personnes à vouloir s’entêter à frapper au même endroit. Je le
sais parfaitement. Alors, ce sera MA manière de clore l’affaire. Si chinois, je
parle pour certains.. Tant pis !
Seanchai, commence donc ton histoire !
Nudité la plus complète. Rêves de nacre... Souillure.
Comment débute-t-on une histoire ? Surtout quand ce n'est pas la sienne tout en
étant mienne quand on en fait sa douleur ?
Il était une fois une femme, engagée, passionnée, souvent. Solitaire.
Sûrement. Son passé, une longue route de rocailles et d'embûches. Son cœur, pur
comme du cristal (qui n’est pas si pur). A gauche. Probablement. Du moins pour
une grande part. Un peu moins maintenant.
Il était une fois. Arrêtons de tourner autour du pot. Une journée d'octobre. Un
soir ? Est-ce important ? Une nuit, elle a posé sa main sur son pubis. Rasé.
Entièrement. Horreur dans la nuit. Panique. Que s'était-il passé ? Elle qui ne
voulait même pas que son ex le taille. Coups de fil mais personne ne peut
répondre, il est au moins 2 heures du matin. Les mots ont du mal à sortir. Même
sur un espace virtuel pratiquement inconnu. Ouvert sur le monde. Les mots
s'étranglent dans mes mains. Suite à un tchat un peu coquin sur msn (sous
l’emprunt d’un pseudo), et assez porté sur la "chose", avec des termes comme "tu n'as pas de
touffe" (répété au moins 2 ou 3 fois, ce qui laisse supposer que… mais
bon, à moins que la personne, si elle est sincère, ne veuille s’exprimer
là-dessus), elle a ce réflexe. Cela est un fait : elle n'a, effectivement, plus
de touffe.
Rassemblant son courage, le matin, elle appelle son ex, pour qu'il vienne,
histoire de vérifier le fait, qu'elle ne rêve pas. Elle la prend même en photo,
sa non-touffe. Pour ne pas oublier, pour voir en face ce qui lui a été fait.
Puis, elle se rend à l'hôpital Saint Roch, pour faire constater les faits. A
l'hôpital, on ne la prend pas au sérieux. Le médecin rit même, et dit que c'est
"très bien comme ça", lui demande si elle veut voir un psy... Elle
demande son certificat et se rend au commissariat central. On lui conseille de voir
un policier femme, attachée au service des victimes, l'après-midi. Ce qu'elle
fait. L'officier de l'accueil appelle la personne, qui apparemment ne se
trouverait pas dans son bureau. Assise dans le hall d'accueil, elle voit
souvent une femme y venir, puis repartir. Plus tard, elle s'aperçoit, quand le
policier attaché au victimes la reçoit, que c'était cette personne... Le
policier ne la prend pas au sérieux au vu du constat médical. Elle insiste,
appelle un ami, appelle son avocat. Elle ne peut pas refuser la plainte ! Le
policier va voir son supérieur et lui dit qu'elle doit faire faire un constat
gynécologique... Ce qu'elle va faire. Aux urgences gynécologiques, où elle est
reçue avec tout le respect et le professionnalisme que l'on peut imaginer comme
"normaux". Pas d'autres constatations que le pubis est effectivement
entièrement rasé. Que faire si la police ne veut pas prendre sa plainte ?
Auparavant, avant son divorce, elle est allée faire faire un constat par un
médecin légal, qui, au départ, ne voulait pas regarder, voulait se contenter du
constat de l'hôpital... Puis il a constaté. Il lui a prescrit une recherche
toxicologique par l'urine, le sang et dans les cheveux, dans un laboratoire
dans une autre ville (... lieu où était censé habiter la personne du tchat ;
elle avait tchatté sous un pseudo, et était supposée habiter cette ville...).
Ce pseudo avait été créé, sous Facebook, à l’origine, parce qu’elle s’était
aperçue qu’un mec de droite s’amusait à draguer les femmes de préférence
socialiste.. Son « petit péché mignon »… Elle voulait donc le tester.
Contacter une autre institution judiciaire. Ce qu'elle fait par mail, via un
site officiel, obtient un rendez-vous, et puis est reçue par la gendarmerie
nationale. Les faits ou supposés faits sont tentés d'être reconstitués. Le
souvenir d'une nuit où elle avait oublié de fermer la fenêtre et les volets, où
elle s'était endormie avec le walkman, avait entendu un bruit dans
l'appartement mais ne s'en était guère souciée plus. Car, pour que cela se soit
passé, il faut qu'elle ait été droguée, les faits sont déjà
"incroyables" ! D'autant plus qu'elle aurait constaté ce fait 2 jours
plus tard... Forte période perturbée car elle correspondait à la date
"anniversaire" de la limite légale d'un dépôt de plainte pour un viol
commis il y a 10 ans de cela. Elle raconte tout cela, comme elle était sur une
"autre planète", comme elle était gravement perturbée, car il fallait
faire un choix, et qu'il n'y avait pas vraiment de choix. Les gendarmes
l'accompagnent chez elle afin d'effectuer les vérifications et prélèvements
nécessaires. Les empreintes sur la fenêtre, photographies, le lit (avec une
lampe spéciale, les remarques fusent)... Un des gendarmes va chercher quelque
chose dans la camionnette, lui emprunte ses clés... Les voisins d'en bas
bougent, regardent, se font voir, demandent pourquoi ils ne prendraient pas en
photo leur terrasse avec toutes les cochonneries que les gens envoient... Ils
sont polis... ça sort et ça rentre...
L'enquête est en cours. Tout n'est pas clair. C'est même très confus. Autre
convocation afin de remettre la seule "preuve", le tchat, enfin, un
écrit sur lequel s'appuyer.
Ne pas se souvenir, alors que tout est dans tête, c'est un comble ! Alors,
un soir, elle exige de son subconscient de lui raconter en rêve ce qui s'est
passé, et le rêve, je l'ai relaté dans un billet :
"J'ai fait un rêve, donc, pour ce qui m'est arrivé à la
mi-octobre... Quand on vous a volé la mémoire, la mémoire est, cependant, dans
une partie de soi qu'il suffit d'aller débusquer dans un endroit secret, et le
rêve peut faire partie d'une méthode, comme d'une autre, plus longue, telle que
l'auto-hypnose. Un soir donc, j'ai fortement suggéré à ma mémoire de me
revenir, par le biais du rêve, et cela a fonctionné. L'interprétation peut
différer, selon les personnes, le rêve est un bien personnel mais j'en ai tiré
des conclusions.
Le rêve se divise en deux parties (je me suis réveillée entre les deux)
:
Nous nommerons les personnes "V" et "D", pour qu'il
n'y ait aucune relation faite entre des personnes bien réelles.
La première partie du rêve se déroule en ville, et pourtant, je tente de
faire une recherche en parcourant la ville, tentant de slalomer sur des pierres
parcourues par des filets d'eau claire, transparente et translucide... Clair
comme de l'eau de roche, ne dit-on pas. Je faisais fausse route. Je le savais,
et donc décidai de m'arrêter là pour prendre une autre direction. Ce n'était
donc pas en "V" que se situait la vérité des faits.
La seconde partie du rêve prête à vomir tant elle est répugnante. Je
suis dans les toilettes. La porte semble ouverte puisque je vois "D".
Mais les murs se recouvrent d'excréments et de pisse, et plus j'essaie
d'essuyer et plus il y en a. C'est tout simplement dégoûtant. "D" est
accompagné de sa moitié, qui porte un collier de nacre blanche, en corolle,
plate. Un long collier. La vérité est donc en "D".
Les symboles empruntés dans ce rêve sont importants. Les excréments et
la pisse font penser au "pipi-caca", symbole même de l'enfance, d'une
partie de construction psychologique, ou, dans mon cas, cela peut être lié à ce
qui m'a été imposé. Les toilettes peuvent représenter un lieu secret, un lieu
où l'on aimerait préserver son soi, un lieu où l'on est censé être protégé des
autres. C'est un des seuls endroits où personne ne va avec vous !
Cette vision ainsi dévoilée représenterait donc une violation d'une
partie des plus intimes de la personne. Individu pollué par une expression
grossière et archaïque d'une tierce personne. L'urine, dans les toilettes,
représente le fait que la personne montre la partie intime de sa personne dans
un lieu adapté. Donc, aucune culpabilisation possible. Dans cet endroit, je
suis à ma place, même si les éléments ne le sont pas. Ce qui est moins
« normal », c’est de voir ces 2 personnes. Je ne pense pas qu’elles
m’aient vues ; mais peut-on donc en déduire la cause à effet ? Donc,
les personnes que j’ai vues seraient donc… ?
La nacre, quant à elle, a pour symbole d'évoquer des vertus maternelles,
féminines et protectrices. Comment expliquer que je vois ce collier autour du
coup de la compagne de "D" ? Est-ce parce que cette personne est
censée protéger ce que je représente ?
A ce rêve, sont revenus deux souvenirs : une voix, et un geste."
Cela n'amène pas toutes les réponses mais en amène certaines sauf que je ne
puis dévoiler les identités. Bien certaines, elles. D'autres rêves semblent
confirmer l'identité de la personne et il est vrai que cette personne (mise en
cause sur Facebook) pourrait être le motif de l'acte. S'en sont suivis deux
souvenirs, bien précis : une voix à laquelle elle a réagi fortement, un jour
(comme si cela "appelait" autre chose, profondément, en elle) et un
geste (avec le rasoir dans la main) qui semblait "obéir" à quelque
chose (comme un déclenchement dans la tête). Cette voix, c'est la voix d'un
homme avec qui elle avait tchatté également et eu des relations sexuelles par
téléphone (quelle connerie ce truc !). Le genre de relation propice à une chose
qui existe bien réellement : l'hypnose suggestive (ou plutôt la suggestion post
hypnotique, qui peut se déclencher sur un mot, par exemple). Cela est donc ce
qui a dû se passer. La "relation sexuelle" par téléphone est l'idéal
pour que la personne se relâche, se détende, et soit donc hypnotisée. Cette technique
existe réellement, j'en ai trouvé quelques traces sur Internet, il faut que je
fasse d'autres recherches. La personne aurait donc suggéré à cette femme de se
raser entièrement le pubis. D'où ce souvenir de cette "voix" à
l'effet étrange et le geste où quelque chose semble se déclencher dans sa
tête... Cet homme est un homme impliqué en politique (très peu connu) de
droite. Souvent, il transmutait d’un appel à un autre, il est tout à fait
possible, que ce ne soit pas lui l’hypnotiseur.
Aucune preuve tangible ayant été trouvée, il est des plus probables que cela
se soit passé ainsi. Cette personne ayant vécu l'inceste, le fait d'avoir le
pubis entièrement rasé a été extrêmement traumatisant, et, à effet plus ou
moins retardataire. La manière dont cela s'est passé accentue l'effet
traumatisant. Pas de preuves, pas de souvenirs clairs (encore que les deux
cités sont très clairs mais pouvant difficilement servir de preuve), et,
surtout, atteignant une intimité qui rend difficile l'action d'en parler facilement
et publiquement. Le crime parfait, en quelque sorte...
Plusieurs écrits révèlent que l'hypnose n'est pas forcément une chose
difficile à faire, et, notamment, selon la « fragilité » de l'individu. Il ne
faut pas s'attarder sur les images trop stéréotypées de l'hypnose. Un travail
de mise en confiance de deux individus peut faciliter la tâche, ce qui a été le
cas puisqu'il existait un tchat sur msn et Facebook depuis un petit moment. La
fragilité de la personne est également un élément important. Une femme, la
quarantaine, qui va divorcer, déjà séparée, qui a subi l'inceste pendant son
enfance, un viol en 1998, est une proie facile. D'autant plus que la
prescription de ce viol allait atteindre cette date très précise.
Les raisons de cet acte sont plus délicats à dévoiler... Je ne le ferai pas.
Cette personne a deux théories, dont une des plus plausibles. Je crois
également que des propos tenus sur Internet ont dérangé pas mal de personnes.
Il est bien évident que ce qui est relaté est incomplet. Car cela demande
une étude plus approfondie de l'hypnose. Sur les médias, on entend souvent
qu'il n'est pas facile de pratiquer une hypnose et pourtant... il peut être
aisé de la pratiquer, à distance, avec un travail bien élaboré, de mise en
confiance de la personne, ce qui semble avoir été le cas dans cette affaire. Il
faut, bien entendu, que la personne ait quand même un terrain favorable à
l'hypnotisme. Fragilité, solitude, sensibilité, émotivité... Ces conditions
étaient réunies… De nombreuses techniques existent mais qui ne sont pas
médiatisées. Mais pas mal utilisées par les sectes.
Ce billet n’a pas vocation de faire la lumière même si certes, cela apporte
quelque éclairement sur une certaine situation de vie…
Inutile de préciser que je pense que cette méthode est d’autant plus ignoble
qu’elle s’attaque à une personne ayant subi l’inceste. Beaucoup de gens ne la
croiront pas, qu’importe, on ne se forge pas l’opinion sur les idées des
autres, même si certains peuvent apporter quelque conseil… mais sur ce que l’on
possède déjà en soi, éducation, culture personnelle ou enfouie dans
l’inconscient collectif, dans son inconscient également, et, selon ses
croyances, de ce que l’on a acquis lors de ses vies antérieures. Parfois, le
chemin est long avant de pouvoir aborder sa propre vie…
Les raisons de ce billet sont que je
n’arrivais plus à vivre. Les effets rétroactifs de ce que j’ai vécu se sont
fait sentir bien plus tard, au fur et à mesure que la mémoire recouvrait ce qui
avait été vécu. Nous avons un cerveau extraordinairement complexe. Depuis le
rêve, et les souvenirs qui ont refait surface, la relation de l’être avec cette
partie intime était devenu étrange. Le traumatisme a refait surface, prenant de
l’ampleur, en devenant ainsi « invivable ». Or, la vie doit continuer.
Ce serait dommage de s’arrêter là. Nos lignes de vie sont inscrites. Et nous en
complétons les lignes. Nous en avons la force d’âme nécessaire. Nous en avons
la volonté. Ne pas achever ce qui est commencé, ce qui nous a été donné, ce
serait un… beau gâchis d’espace… Un espace infini…
Rajout :
Je viens de m'apercevoir que l'on était
un 14, quand ce billet a été écrit (peu importe le mois), comme quoi, tout a une réponse... Les
hasards n'existent pas... Point supplémentaire à ce qui est arrivé...
Page tournée.